Les microfibres textiles, longtemps associées aux seuls lavages domestiques, font l’objet d’une préoccupation grandissante au sein de l’industrie textile et de la mode.
De nouvelles études révèlent que la libération de fragments de fibres ne se limite pas à l’usage des vêtements, mais débute dès leur fabrication : depuis le choix des fils, la construction des tissus jusqu’aux procédés de finition.
Toutes les fibres sont concernées, qu'elles soient naturelles, artificielles ou synthétiques. Les fibres recyclées, plus fragiles, peuvent même présenter un risque accru de relargage. Face à cette réalité, la lutte contre la fragmentation doit mobiliser toute la chaîne de valeur, de la conception à la fin de vie des produits.
Parmi les pistes identifiées :
- Concevoir pour limiter le relargage : en favorisant les
tissus denses, les fils continus ou à torsion élevée, et en évaluant
les traitements chimiques et mécaniques.
- Optimiser la production : grâce au suivi des matières en suspension dans les effluents, comme le propose le Microfibre Consortium
- Impliquer les consommateurs, même si leur rôle ne doit pas masquer la responsabilité collective de l’industrie.
Enfin, les experts insistent sur la nécessité de protocoles de test standardisés et d’une transparence accrue concernant les traitements chimiques appliqués aux textiles.
Source : Premium Vision, juin 2025